Demande de renseignements complémentaires
Cette pendule à poser, au cabinet violoné, volontairement sobre dans sa robe d’acajou verni au tampon, cache un superbe mouvement carré d’Horloger à complications.
Toutes les pièces mécaniques en laiton portent les marques du traçage avant découpe.
Les têtes de vis sont du type « goutte de suif »
Galerie (cliquez pour agrandir)
• Mouvement entièrement rhabillé (la pose de bouchons plus épais que les platines aux axes de remontoirs est volontaire, une ovalisation des trous de platines ayant été constatée)
• Pose d’aiguille Breguet.
• Fabrication de pièces manquantes pour remettre la sonnerie à la demande fonctionnelle.
• Pose d’un cadran conforme à l’origine (de vieux stock)
• Vernis au tampon refait après nettoyage des bois de plaquage, dorure au mercure de la porte protégée par un vernis à la gomme laque.
Travaux effectués en nos ateliers :
Cette pendule doit être remontée tous les jours, délicatement, sans aller en fin de course des ressorts afin de ne pas prendre le risque de casse des ressorts par remontage excessif créant des criques dans l’acier (casse pouvant entraîner la destruction des dents des roues menées par la brusque détente du ressort dans le barillet de remontoir)
Mouvement garanti 5 ans hors casse des ressorts pour la raison précitée.
Les pivots sont très fins (les horlogers, au 18éme considéraient que plus les pivots étaient fins, plus le fonctionnement mécanique était doux et régulier, ceci avec le recul ne s’est pas confirmé, par contre, ces mouvements, en raison de cette finesse des pivots, sont très délicats à réparer). Les commandes de sonnerie sont plantées à l’avant du mécanisme côté cadran (ce qui était courant au début du 18ème).
Nous sommes en présence d’une pièce de grande maîtrise :
La sonnerie des heures, à limaçon, visible au centre du cadran côté gauche, est « indécomptable » car le rochet du limaçon est entraîné toutes les heures par une goupille sertie dans l’épaisseur de la roue de chaussée. Le rochet étoilé est maintenu en position par un linguet d’acier prenant place à chaque saut dans l’un des creux du rochet solidaire du limaçon. La sonnerie est déclenchée lors du lâché du détendillon par le râteau des quarts en fin de sonnerie des quatre coups pour l’heure. Le râteau remonte à chaque coup sonné en position haute de repos, pour retomber sur le limaçon lors de la préparation de sonnerie de l’heure suivante.
La sonnerie des quarts est actionnée par une roue de renvoi, d’un nombre de dents égal à celui de la chaussée qui s’y engraine, cette roue est solidaire du limaçon des quatre quarts, quatre goupilles serties dans le corps du limaçon déclenchent le détendillon qui commande le râteau des quarts.
Sonnerie des heures et quarts sur deux « gongs » d’acier spiralé réalisés à l’époque par les horlogers sur leur tour puis trempés, la longueur et l’épaisseur du spiral détermine le son produit.
Ce système de sonneries indépendantes a permis à ce Maître Horloger de concevoir une sonnerie à la demande par tirette, très utile à l’époque… pour les insomniaques désireux d’économiser la chandelle.
La sonnerie à râteau a été employée sur les pendules de grande qualité jusqu’à la fin des « Mouvement de Paris ».
Rare Pendule Viennoise en Acajou
à sonnerie des quarts
Au Toqué du Tic-Tac © 2012