Cadran en bronze doré à « l’or moulu » ce qui lui donne cet aspect légèrement vert, (technique aujourd’hui disparue : les vapeurs de mercure étant mortelles) finement décoré d’une rosace et cerclé d’une guirlande de lierre partant d’un nœud, également en bronze doré. Chiffres romains et centre de rosace noirs.
Beau mouvement Pons de 4 pouces de diamètre (108 mm), grande finesse des rouages, les pivots restent très fins dans la tradition du 18ème (les horlogers, à l’époque, considéraient que plus les pivots étaient fins, plus le fonctionnement mécanique était doux et régulier, ceci avec le recul ne s’est pas confirmé, par contre, ces mouvements, en raison de cette finesse des pivots, sont très délicats à réparer) Sonnerie à chaperon, sonne les heures et les demies, butée de marteau. Echappement à petite ancre ordinaire avec une ouverture de 5 dents½, ce type d’ancre était employé à l’époque avec des balanciers légers et une suspension à fil car ils assuraient dans cette conjonction une marche très régulière. Suspension à fil, réglage en façade par carré à 12 heures.
Platine arrière estampée « Pons Médaille d’argent 1823 » Honoré Pons, pendulier Parisien au talant reconnu, à la demande du préfet de la Seine-inférieure, s’installa en 1807 à St Nicolas d’Aliermont pour y mécaniser la production des « blancs roulants » il instaura entre autre la division du travail, solution rendue possible par des machines de son invention : à fendre, à polir, à arrondir, en effet à cette date, les productions de St Nicolas depuis un siècle se faisaient uniquement à la main. Saint Nicolas d’Aliermont abrite un remarquable musée sur son passé horloger.
Les ressorts sont signés de l’horloger habilleur « Chamoy sept. 1832 » installé rue Quincampoix à Paris en 1812.
Puis suivent un certain nombre de marquages :
Sur le ressort de mouvement « réparé 04 Décembre 1934 par Dagonnier »
Sur le ressort de sonnerie « réparée le 04 décembre 1934 par un chômeur habitant rue Mourguet à Lyon, est restée 50 ans sans marcher »
Sur la platine du cadran : « par Goutard le 27 janvier 1843 » et « Guy Empère 4 décembre 1934 »